Lundi 18 novembre. Depuis 3 semaines, une lutte infernale nous oppose à l’infâme douane de Buenos Aires, qui retient les batteries de nos vélos à l’aéroport. Nous sommes immobilisés à Salta, mais recevons l’aide française de notre sponsor VELOSCOOT, et celle de nos amis argentins de Buenos Aires. Les coups de téléphone fusent entre nous, la douane et notre transporteur TNT. Mais la réglementation est draconienne, les informations arrivent au compte-goutte et, malgré notre  bonne foi (mais non, nous ne voulons pas les vendre!), la situation s’enlise…

Juan, notre ami et informateur de Buenos Aires, nous a envoyé une de ses créations. Nous rions jaune mais le sourire est là : autant prendre le ridicule de l’affaire avec humour. Gracias!

Et aujourd’hui, nous baissons les bras. Le bureau des douanes semble imprenable. Les batteries seront rapatriées en France et nous seront renvoyées dans un pays moins strict quant à l’importation de batteries, sans doute le Costa Rica. Jusque là, nous pédalerons donc uniquement à la force de nos jambes !

Aujourd’hui, nous quittons Salta. Nous sommes prêts, prêts à affronter le premier grand challenge du voyage : la route des lagunes, au Sud-Ouest de la Bolivie. 2 semaines entre 4000 et 5000m d’altitude, 2 semaines en autonomie alimentaire, 2 semaines sans voir une once de goudron sur les routes…

Et 2 semaines avec des température pouvant aller jusqu’à -20°C la nuit. Alors nous nous sommes équipés en conséquence :

РDes gants de ski. Classiques. (tr̬s chers car import̩s : autour de 300 pesos la paire)
РDes collants de femme taille 50. Un peu moins classiques, mais bien meilleur march̩ que des collants techniques.
– Des manteaux 100% plumes de canard… A Salta, notre hôte Gando nous a fait découvrir un marché de l’occasion pour vêtements. L’été approchant, les manteaux ne couraient pas les étals mais, à force de persévérance (les vêtements présentés en vrac nous ont entraînés dans une vraie fouille archéologique), nous avons trouvé notre bonheur. Une belle affaire : 250 pesos les 2 manteaux… contre 2000 l’un dans les magasins spécialisés !

Manteaux de femme aussi non ?

Bref, nous sommes prêts à partir. Mais avant de nous élancer, nous devons un immense merci à Gando, qui nous a hébergés pendant ces 3 semaines (3 semaines! Quelle patience!) passées à Salta.

Muchas gracias Gando, recordaremos por su hospitalidad… y por la Balcarce!

AU REVOIR ARGENTINE… BONJOUR BOLIVIE !

PS:  Le décompte a commencé… 3 semaines de silence radio à partir de maintenant !