Espagne
Méli-mélo culturel n°1 : l’Espagne
Mode de vie
– Les Espagnols s’animent une fois la nuit tombée, une fois la fraîcheur installée. Dans le petit village de Portman, à 23h, les tout petits d’à peine 10 ans étaient encore en train de jouer dans le parc. En revanche, avant 9h du matin, il n’y a pas âme qui vive.
– De manière générale, les horaires sont uniformément décalés : la « comida » (le déjeuner) se prend autour de 15h. Les magasins ferment donc généralement entre 14h et 16h, parfois même entre 15h et 17h. La « cena » (le dîner) arrive quant à elle (lui) vers 23h.
– Vincent et Sylvie nous expliquaient que les Espagnols sont très maniaques lorsqu’il s’agit de leur salle à manger. Elle doit à tout prix rester d’une netteté irréprochable, prête à servir pour les grandes occasions. Lors d’une visite informelle, vous pourrez aller et venir à votre guise partout, sauf dans la salle à manger.
– Les tapas sont une institution extrêmement appréciable. Beaucoup de bars, surtout en Adalousie, servent une portion de tapas pour chaque boisson commandée. On peut donc se faire un repas arrosé pour le prix de l’arrosage.
– En Espagne, le fromage se déguste en apéritif.
– La tradition en Espagne est d’offrir des cadeaux aux enfants à l’Épiphanie, et non pas à Noël. Malheureusement, cette tradition est en train de petit à petit disparaître sous la pression commerciale de la société de consommation…
Les 1000 km d’Oropesa del Mar à Malaga
Samedi 13 juillet. Nous faisons nos adieux à Joan, G’ualberto et G’ilma et à la fabuleuse oasis qu’ils ont créée sur notre route. Nous remontons lentement la rue fantôme qui fut notre refuge. Nous nous éloignons, et pourtant… impossible de décoller de ce petit nuage sur lequel nous avons atterri de la veille. Cet état de sérénité nous suit jusqu’aux portes de la ville. La nationale N-340 nous fait face. Immédiatement, nos pieds retrouvent le chemin des pédales. La portion est dangereuse, il n’y a aucun espace au bord de la route, les voitures nous frôlent… La route asphaltée n’aura pas mis longtemps à nous retrouver. Les kilomètres défilent. L’aventure espagnole est relancée !
Des escargots d’Oropesa à la paëlla de Valence
Nous quittons la nationale pour une petite route côtière qui nous amène à Benicàssim. Une piste cyclable nous emmène ensuite jusqu’à Castello.
Castello – Sapunt – Valencia
Autant vous le dire tout de suite : parmi toutes les villes que nous avons traversées le long de la côte, Valencia est celle que nous avons préférée ! Le centre-ville est superbe, à la fois confidentiel par ses étroites ruelles et ostentatoire par ses immenses places. A midi, nous y dégustons une paella Valenciana au resto El Rall. Ils nous ont même laissés entrer en cuisine pour observer et apprendre la préparation de cette spécialité !
Hola ! Estamos dando la vuelta al mundo !
Toulouse. Nous commençons notre tour du monde comme nous avons fini notre voyage-test, mais à une nuance près : ce n’est plus le canal de la Garonne que nous longeons, mais bien le Canal du Midi !
Carcassonne. S’il ne devait rester qu’un unique souvenir, ce serait celui de notre rencontre avec la famille BADOU, Jean-Pierre, Monique, Marilou et Alice. Merci de votre si formidable accueil !
Lagrasse. Nous sommes sur la terre des Corbières. Les rangs de vignes défilent sous nos yeux éblouis. Le soleil est de plomb. Il fait très chaud. Les cigales se chargent de nous le confirmer : nous sommes maintenant dans le Sud de la France.
Sigean. Nous atterrissons sur la pire route du monde (à confirmer !) pour les cyclotouristes. Un flot incessant de voitures et de camions nous étouffe, chaque dépassement agressant nos tympans et bousculant nos vélos.
Perpignan. Un immense merci à notre ami Duy qui nous a accueillis sous son toit, nous et nos vélos, et a comblé nos estomacs affamés. Si les plats que tu vends au marché sont aussi bons que celui que tu nous as servi, nul doute que tu fais des heureux !
Le Perthus. Comme pour tester notre motivation, la France nous impose une ultime épreuve : la montée du col du Perthus. Nous grimpons et atteignons le sommet sans faire d’histoire. La ville est littéralement bâtie sur un col. On monte, on monte… et d’un coup on redescend. Aucune barrière à l’horizon, la frontière n’est visible que par une ribambelle de guichets vides. En roue libre, sans effort, nous passons en Espagne !
AU REVOIR FRANCE… BUENOS DIAS ESPANA !
Jean-Pierre, Monique, Marilou et Alice, merci à vous !
Ces quelques lignes retracent rapidement nos premiers jours en France et ne sont finalement qu’une introduction à ce qui vous intéresse sûrement plus : la première semaine de notre épopée espagnole, jusqu’au 12 juillet…
L’équipe Ride the Flavour s’est élancée !
Lundi 1er juillet 2013. Le réveil sonne d’abord comme une agression… Les derniers préparatifs ont largement écourté notre nuit et c’est un peu groggy que nous nous réveillons. A 9h, tout est fin prêt : les vélos sont réglés au millimètre et nos affaires ont chacune trouvé leur place dans nos sacoches. Nous quittons la maison de Léo pour rejoindre le lieu officiel de notre départ : la place du Capitole, au centre de Toulouse. Nous savons que chaque coup de pédale nous rapproche du lancement de l’aventure. Petit à petit, l’excitation monte. Nous entrons dans Toulouse et accélérons encore la cadence. Et d’un coup, le Capitole est devant nous…
Notre rencontre avec Pierre Cohen, le maire de Toulouse