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Serbie : quel bonheur de retrouver l’Europe !

Juil. 24th | 5 commentaires

Quel bonheur de retrouver l’Europe… Et en particulier quand on la retrouve à Belgrade, en Serbie ! « Mais quel est le secret de cette ville ?! », je vous le demande ! Car c’est à s’en arracher les cheveux, ou plutôt à tourner de l’œil… Le 30 juin, Samuel et moi avons débarqué dans la capitale des top-modèles. Les femmes de Belgrade sont magnifiques, tout simplement. Et il n’y a aucune astérisque, aucun renvoi en bas de page, aucune clause cachée qui altérerait cet axiome : les trottoirs sont les théâtres de véritables défilés de mode.

Imaginez maintenant que vous rentrez d’Inde. Le pays où manches longues et sarouels sont de rigueur quelque soit les pics de chaleur. Pendant 2 mois et demi, vous n’avez aperçu des femmes que leur visage, leurs mains et leurs pieds (et encore, ces derniers sont souvent couverts de henné). A ce moment-là, vous n’y pensez même pas, aucune comparaison ne vous vient à l’esprit, vous êtes en Inde, un point c’est tout. Mais imaginez qu’après ces 2 mois et demi, vous vous retrouviez d’un coup entouré de mannequins occidentales à la pointe de la mode estivale. Eh bien, laissez-moi vous dire que vos yeux ne sauraient plus où donner de la tête ! Et vous tourneriez de l’œil sans arrêt…

L’anecdote ne suscitera sans doute pas le même intérêt parmi vous, mais comment aurais-je pu la taire ? « Quel bonheur de retrouver l’Europe ! » L’article ne mériterait pas son titre s’il ne vous parlait pas du premier de ces bonheurs ! 😉

Premier chronologiquement j’entends, car c’est avec une pluie de petits bonheurs que l’Europe nous a accueillis…

Retrouver de la bonne viande (et autre que du poulet) à se mettre sous la dent était aussi une belle révolution !
(Désolé, je n’ai pas d’illustration pour « Belgrade, capitale des top-modèles »)


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Résultat : nous sommes restés une semaine à Belgrade. Je vous parlais des femmes et de la viande (qui a dit « primitif » ?), mais revenir à un cadre de vie propre a été de loin le soulagement le plus intense. Je crois qu’il est difficile de mesurer à quel point notre vie occidentale est confortable si l’on n’a pas vécu hors de ce confort. Se promener dans des rues sans détritus, pouvoir boire l’eau du robinet, trouver du papier et du savon dans les toilettes… Après l’Inde, toutes ces petites choses vous paraissent magiques.

Belgrade n’est pas une ville incroyable en soi, mais il y fait bon vivre. Le matin, pour le petit-déjeuner, les pizzerias ont plus la côte que les boulangeries. L’après-midi, les cafés sont pris d’assaut ; amis et petits-amis y passent des heures à discuter (je le sais car j’y ai passé des heures à écrire !). Et le soir, la jeunesse serbe se retrouve pour faire la fête sur les péniches de la rivière Save. Après avoir vécu quelques-unes de ces journées typiques et reposantes, nous avons commencé à avoir des fourmis dans les jambes. Il était temps de remonter en selle !

La campagne serbe ressemble beaucoup à la campagne française, très verte et alternant forêts de feuillus et champs cultivés. Mais nous n’y avons passé finalement que 3 jours : 150 km à peine après avoir quitté Belgrade, nous avons traversé la frontière et sommes entrés en Bosnie-Herzégovine !


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Le soir même, nous avons trouvé asile dans le jardin d’une église orthodoxe. Le pasteur et sa fille nous offrent une visite guidée des lieux et nous expliquent que nous pouvons monter la tente ici, et là aussi, que les toilettes sont derrière cette porte, qu’il y a un robinet sous le saule pleureur, et (comble du luxe) que nous pouvons utiliser les prises électriques sous le préau… Nous étions au paradis du campeur !


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Le lendemain, toute la famille vient nous voir, nous prenons une photo ensemble et le pasteur nous donne sa bénédiction. Impossible de généraliser sur hospitalité du peuple serbe après une seule rencontre (encore moins quand il s’agit d’une famille religieuse), mais notre traversée de la Bosnie-Herzégovine commençait bien !

Merci beaucoup pour votre accueil ! Hvala !


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En fin d’après-midi, juste avant d’arriver à Tuzla, nous entrons dans une boulangerie pour faire le plein de glucides. Assis devant, notre part de tarte à la main, nous voyons alors un couple assez âgé en sortir et remonter en voiture. Ils s’en vont… mais reviennent quelques minutes plus tard et s’avancent à notre rencontre. Ils sont curieux de ce que nous faisons ici à vélo, je leur explique notre voyage avec les quelques mots allemands qui n’ont pas déserté ma mémoire (ici les gens parlent bien plus Allemand qu’Anglais), et voilà que le monsieur sort 30 KM (Konvertibilna Marka), l’équivalent de 15 €, et nous les tend : « pour le voyage, pour le voyage ! ». Nous essayons de refuser, mais il est décidé et nous glisse avant de partir : « souvenez-vous en, les Bosniens ont le cÅ“ur sur la main ! »

Quelques minutes plus tard, une voiture nous double, s’arrête sur le bas-côté et son conducteur nous fait signe. Sans même nous demander ce que nous faisons ici, il nous invite à dormir dans son jardin cette nuit. Il habite un peu trop haut et trop loin pour que nos jambes puissent envisager le détour, mais l’intention nous touche. En 10 minutes, la Bosnie nous a comblés de générosité… A tel point qu’on serait presque tenté de généraliser dès le 2ème jour !

Ils sont sympas les Bosniens !


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Cette belle journée fut aussi et malheureusement notre dernière journée de voyage côte à côte… Cette fois-ci, les montagnes n’étaient pas en cause : Samuel était tout à fait capable de traverser les collines bosniennes jusqu’à atteindre la côte croate. Ce n’est pas le physique qui nous a séparés. C’est le mental. L’esprit du voyage tel que Léo et moi l’avions conçu initialement, et dont je ne voulais pas trop dévier, ne convenait pas à Samuel. Il a fait des efforts, j’en ai fait aussi, mais ça n’a pas été suffisant : rendez-vous à Split.

De Tuzla, Samuel a pris directement vers Split en passant par Livno, et j’ai bifurqué vers le Sud pour passer par Sarajevo. La route était superbe, principalement rurale et naturelle, mais aussi parsemée de villes chargées d’histoire…

De Tuzla à Split, en passant par Sarajevo et Mostar.

300km de Bosnie-Herzégovine et 100km de Croatie racontés en images.

C’est le programme de la prochaine newsletter !


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A suivre…

5 comments Ajouter un comentaire

  1. j’ai lu les premiers paragraphes avec attention mais comme il n’y avait pas d’illustration j’ai fermé la page


  2. Bienvenue en Europe les cousins et bravo pour ces fabuleuses aventures ! Je reviens de Paray le Monial où il se passe aussi des choses tout à fait extraordinaire; j’ai bien pensé à vous là-bas.
    A bientôt
    Flavie


  3. l’aventure continue ! profite à fond des dernières semaines !
    bises à tous


  4. Merci de ces belles nouvelles
    Oui ! que d’émotions de toute cette générosité …..
    Sommes en Ardèche où ma vie est bien sur moins pittoresque mais quand même …..pensons bien à vous et aux nombreux coups de pédales à vos mollets bien courageux !
    Bises et bon courage pour Split avec la route en solitaire
    Marie


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