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Au Costa Rica, le retour des beaux jours !

Jan. 24th | 7 commentaires

Notre première journée sur les routes costaricaines a des airs de départ en vacances. Après la traversée des contrées à la fois stratosphériques et désertiques du Sud de la Bolivie, rouler dans l’atmosphère et la végétation tropicales du Costa Rica est une perfusion de béatitude. Chaque kilomètre est une goutte de plus à notre ivresse, notre cÅ“ur bat au rythme de l’allégresse… Et croyez-nous, le rythme est rapide, notre musique intérieur est allegro : et pour cause, le centre du Costa Rica n’est autre qu’une vaste montagne russe ! Le plat n’existe pas, les pentes font la pluie et le beau temps. Les creux et les bosses. Les descentes ne sont que de courtes pauses avant que la déclivité ne s’inverse et nous enflamme jusqu’à l’allegrissimo !

Nous avons quitté San José, donné  quelques coups de pédale à l’Ouest, dépassé Alajuela… pour enfin prendre le cap voulu : le Nord, vers le centre du pays. C’est à ce moment-là que nous sommes entrés dans le parc d’attraction. Une route ensoleillée serpentant par mont et par vaux. Une faune et une flore luxuriantes. Nos yeux ne savent plus où donner de la tête. L’émerveillement est constant. Nous oublions notre transpiration, ruisselante dans l’humidité ambiante. Notre esprit se perd dans la nature. Après plusieurs mois sans fruit, nous en voyons partout. Et des bons ! Le premier ananas nous explose aux papilles et les avocats fondent sous nos dents. Nous respirons la vie. C’est le retour des beaux jours !

Notre premier bivouac, entre les bananiers et les champs de café !


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Nous arrivons à Zarcero le matin suivant. San José est à 1150m. Zarcero à 1700m. Et pourtant, nous avons grimpé plus de 1600m entre les deux. Des montagnes russes qu’on vous disait ! Derrière Zarcero, la pente s’inverse et nous plongeons dans les nuages… Nous ne voyons pas à plus de 20m. L’ambiance est surprenante, surtout que quelques minutes plus tôt nous étions assis au soleil des fruits plein la bouche.

A Sucre, nous prenons à droite pour monter au parc national de Juan Castro Blanco. Ce que nous ne savions pas, c’est qu’avant d’y arriver, il fallait grimper 900m de dénivelé sur les 10km d’un chemin caillouteux. C’est assez simple : sur 10km, nous avons poussé au moins 8km. Nous arrivons à la maison d’accueil juste avant la tombée de la nuit. Fermée. On nous avait dit que nous trouverions un restaurant. Pas de restaurant, pas de dîner. Le lendemain, il pleuvait. Nous partons quand même nous balader, mais la faune semble avoir migré vers des endroits plus cléments. Tant pis, on aura essayé ! Nous quittons la grisaille du parc avec soulagement, repassons par Sucre et reprenons la route vers la Fortuna.

Heureusement, la redescente était belle. On se serait d’ailleurs presque cru dans les Alpes françaises, avec ses fermes et ses verts pâturages…


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A notre arrivée à la Fortuna, nous comprenons vite que la région est beaucoup plus touristique que celle d’où nous venons. Sur la route contournant le volcan Arenal, les complexes touristiques se succèdent. L’intérêt majeur de la région ? Les sources d’eau chaude qui jaillissent des tréfonds du volcan. D’ailleurs, tous les hôtels arborent avec fierté leur devanture « Spa Thermal Resort ». Mais à quoi bon payer un bassin quand la nature nous offre un torrent ?!

Un torrent d’eau chaude ! L’extase.


Se baigner dans un torrent d'eau chaude... Extase.

Nous arrivons au Lac Arenal au coucher du soleil. Il est grand temps de chercher un endroit où dormir… mais la route ne s’efface que devant la jungle ou, parfois, des hôtels chics. Difficile de trouver un coin où camper !


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Quand d’un coup, un chemin qui descend vers le lac se découvre. Au moins, nous pourrons planter la tente. N’ayant pas à manger, nous sauterons le dîner, mais au moins nous pourrons dormir. Ah tiens, un camping-car s’est déjà installé là… Un camping-car français… C’est ainsi que nous faisons la connaissance de Claude et Dominique. Après quelques phrases d’introduction, nous en venons vite, en bons Français, à la question brûlante du dîner :

« Vous viendrez manger avec nous, d’accord ?, nous disent-il.
– C’est à dire que… »

Nous leur expliquons la situation. Aucune hésitation de leur côté ; il nous invitent ! Encore une fois, on douterait du hasard tellement il semble prémédité… Si le repas (un vrai repas !) était délicieux (bières et gâteaux secs en apéritif, vin et poulet en plat principal, rhum et ananas en dessert 🙂 ), la soirée l’était tout autant. Tous deux forment un couple magnifique : Claude était légionnaire, les engageant à une vie de retrouvailles et de séparations, et les voilà maintenant compactés dans un camping-car pour un voyage de 18 mois,  du Canada au Panama par la côte Ouest et demi-tour par la côte Est. Claude et Dominique, un immense merci à tous les deux !

Nuevo Arenal – Cañas – Nicoya (Armando et Patience, merci beaucoup !) – Samara

Eh bien, il fallait la mériter cette plage ! Les 30km entre Nicoya et Samara (sur la côte pacifique du Costa Rica) ont été difficiles. Des hauts et des bas en n’en plus finir, qui plus est sous une chaleur infernale… Alors quand nous nous sommes enfin retrouvés la tête sous l’eau, rien d’autre n’aurait pu sortir de notre bouche qu’un long « aaaaaaah ». Quel plaisir de laisser son corps, et en particulier ses jambes, flotter au gré des vagues, complètement relâchées après une semaine de pédalage quotidien.

Et pour prolonger ce moment d’euphorie, rien de tel qu’une bière bien fraîche sous une lumière de fin du jour…


Notre première plage au Costa Rica, ça se fête !


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Le soir, au moment de monter la tente sur la plage, une petite zone d’ombre nous titillait :

« Au fait, la marée, elle est comment ici ?
– Bah, elle ne doit pas monter bien haut. On l’aurait remarqué tout à l’heure… »

Et finalement, 1h après avoir éteint les lumières, nous nous sommes réveillés les pieds dans l’eau, à devoir tout déménager dans le noir et la précipitation… Cette fois-ci vers le point le plus haut de la plage, il n’était pas question de se faire avoir une 2ème fois ! 🙂


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Nous avons ensuite longé la côte jusqu’à Tamarindo (petite info : les routes du Costa Rica sont en général asphaltées… sauf le long de la côte, où ce ne sont que des pistes), une côte qui ne vaut d’ailleurs pas vraiment le coup si l’on ne surfe pas… Les plages sont loin d’être exceptionnelles et les villages que l’on traverse ne sont pas des plus vivants.

De Tamarindo, nous avons rejoint Liberia, puis La Cruz. Ce n’est qu’entre ces deux villes que nous avons déniché un petit coin de paradis le long de cette côte costaricaine : Bahia Junquillal. Superbe, mais nous ne pouvions pas rester : le seul accès était par un camping à 16 US$ par personne…

Mais nous avons quand même pu négocier une baignade gratuite 😉


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A la Cruz, nous avons rencontré un cyclotouriste allemand, Ulf, avec qui nous avons roulé nos derniers 20km au Costa Rica… A Peñas Blancas, notre passeport a reçu le tampon de sortie du Costa Rica.

Quelques minutes plus tard, c’était au tour du tampon d’entrée du Nicaragua…

A suivre !

7 comments Ajouter un comentaire

  1. On aurait du le faire avec vous !! Enfin à coté… pas loin en 4X4. Voilà qui nous laisse bien des regrets pour une destination de plus à considérer pour des vacances futures.
    Ah oui j’oubliais pour nous c’est J – 55.


  2. La prose du texte, les photos, superbe! Bonne chance au Nicaragua.


  3. Ouah . Est-ce que je peux vous rejoindre pour découvrir toutes ces beautés ?
    Merci de partager tout ça avec nous.


  4. nan mais la carrément vous nous vendez du rêve!!!
    profitez bien et envoyez vite de nouvelles nouvelles!!
    bises


  5. Il y en a qui ont de la chance pendant que certains sont sous la pluie rochelaise!!Merci encore de vos impressions si bien relatées qui nous font vivre avec passion vos aventures.Le Costa Rica et maintenant le Nicraragua…j’avoue que ces noms me font rêver.Continuez à prendre du plaisir et à nous en donner.
    Je vous embrasse JP


  6. En vous lisant , on rêve …Vous avez l’air tellement heureux, on le ressent dans votre texte qui devient presque poétique.
    On aimerait vraiment partager ces moments avec vous. Les photos donnent encore plus envie.
    Bonne route et à bientôt pour d’autres aventures.
    Bisous.
    Gene et pascal


  7. De la Rosière au costa rica il n’y a qu’un clic !..
    Merci pour les bains chauds les fruits et les photos…
    À bientôt de vous lire fameux écrivains/cyclistes..
    Bises;-)


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