Ride The Flavour (fr)

Retour sur 15 jours d’ostréiculture…

Jan. 10th | 3 commentaires

Comme nous vous l’annoncions, du 15 au 28 décembre, nous avons travaillé dans une exploitation ostréicole. La situation est simple : sur ces deux semaines, les ostréiculteurs jouent la quasi-totalité de leur chiffre d’affaire annuel ! Nous avions été embauchés dans l’exploitation de Patrick DUZON, située près de Marennes (en face de l’île d’Oléron). Seule une quinzaine d’employés y travaillent à l’année… mais pour assurer l’approvisionnement des fêtes de fin d’années, près de 100 saisonniers viennent prêter main forte !!!

Nous avons fait partie de ces saisonniers. Et ce « nous » ne se limitait à l’équipe Ride the Flavour, Damien et Léo. Deux de nos amies, Elise et Anne, sont aussi venues en renfort ! Tous les matins, nous étions donc quatre à prendre la route des huîtres, direction Marennes.

Voici notre histoire…


Petits boulots : ostréiculteur

Si nous savions que ces deux semaines seraient difficiles, nous n’imaginions pas qu’elles seraient une telle épreuve ! Entre le 15 et le 28, nous avons travaillé 130 heures. Si l’on enlève le jour de repos qui nous a été accordé (le 25), ces 130 heures se répartissent donc sur 12 jours… Nous avons travaillé en moyenne 10,8 heures par jour, avec des journées de plus de 13 heures.

Exemple de la journée la plus dure : nous avons fait 8h-13h15 et 14h-22h30. Je vous laisse faire le calcul…

Et si l’on rajoute les 50 minutes du trajet aller et les 50 minutes du trajet retour, et le temps nécessaire à préparer le pique-nique du lendemain, nos journées étaient très longues… et nos nuits plutôt courtes. Notre vie était huître 🙂

Mais que faisions-nous ? Nous travaillions à l’emballage des commandes : les huîtres arrivent (déjà pré-triées) devant nous sur un tapis roulant, et nous nous servons pour remplir les cageots de la commande. Arrivés en bout de chaînes, pour vérifier qu’ils contiennent assez d’huîtres, les cageots sont pesés (par exemple, on est sûr qu’au-dessus de 2 kg, on a au moins 18 huîtres N°2). Il ne reste ensuite qu’à les cercler et à les monter en palette.

Notre corps a résisté. A rester debout toute la journée et à porter des cageots à la chaîne, notre dos a souffert, mais s’est ressaisi et a pris du muscle pour ne faire qu’une bouchée de ces huîtres. En fait, c’est mentalement qu’il a été dur de tenir : nous travaillions beaucoup, dormions peu, notre fatigue augmentait jour après jour et, malgré cette usure, il fallait tenir ce boulot répétitif. Et c’était ça le coeur du défi.

C’était une épreuve autant physique que mentale… ET NOUS AVONS TENU !

Mais finalement, même si le boulot n’était pas marrant en soi, nous étions dans les meilleures conditions possibles.

Le patron, Patrick DUZON, qui pousse des gueulantes à tout va, est en fait un homme fondamentalement bon, qui vit pour sa passion : les huîtres. Normal qu’il veuille que le boulot soit bien fait ! (Damien : « Sa passion communicative m’a d’ailleurs fait apprécier les huîtres pour la première fois! »). Merci pour son accueil, et ce petit pineau qui a clos la saison !  Nous faisons aussi des clins d’oeil à notre chef de ligne, Sylvie, dont l’humour rendait le travail plus jovial ; à Michelle, qui nous donnait toutes les huîtres en forme de coeur qu’elle voyait passer. Et, nous ne l’avons pas beaucoup vue mais elle était là au moment où tout a commencé : un grand merci à Aurélie DUZON, qui nous a embauchés pour cette aventure !

Elise et Anne, ce fut un vrai plaisir de vous avoir avec nous, vous avez apporté la touche féminine qui a égayé le groupe ! Vous pouvez toujours nous maudire de vous avoir invitées, merci quand même 😉

Enfin, merci à Denis et Odile, les parents de Damien, pour leur soutien logistique et moral, qui illuminait nos visages fatigués après une dure journée de labeur.

Cette histoire est maintenant terminée, et nous en repartons avec un petit pécule en poche. Un petit pécule que nous gardons pour en écrire une autre, une autre histoire, celle d’un tour du monde à vélo. Petit à petit, le départ se rapproche !

Une chose est sure : cette expérience en ostréiculture, nous la garderons longtemps, très longtemps en mémoire…



3 comments Ajouter un comentaire

  1. Il ne manque qu’une chose : une recette d’huîtres !!


  2. Super descriptif !! Dommage qu’on vous ai pas donné des huitres gratos 🙂


  3. Hello les ostreïculteurs !

    Quel bulot ! Pardon c’étaient des huîtres !
    Texte bien écrit, cela rend le sujet passionnant, on s’y croirait à la chaîne pour calibrer ces petites bêtes ! BRAVO !

    amariede07


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