Ride The Flavour (fr)

Hola ! Estamos dando la vuelta al mundo !

Juil. 22nd | 6 commentaires

Toulouse. Nous commençons notre tour du monde comme nous avons fini notre voyage-test, mais à une nuance près : ce n’est plus le canal de la Garonne que nous longeons, mais bien le Canal du Midi !

Carcassonne. S’il ne devait rester qu’un unique souvenir, ce serait celui de notre rencontre avec la famille BADOU, Jean-Pierre, Monique, Marilou et Alice. Merci de votre si formidable accueil !

Lagrasse. Nous sommes sur la terre des Corbières. Les rangs de vignes défilent sous nos yeux éblouis. Le soleil est de plomb. Il fait très chaud. Les cigales se chargent de nous le confirmer : nous sommes maintenant dans le Sud de la France.

Sigean. Nous atterrissons sur la pire route du monde (à confirmer !) pour les cyclotouristes. Un flot incessant de voitures et de camions nous étouffe, chaque dépassement agressant nos tympans et bousculant nos vélos.

Perpignan. Un immense merci à notre ami Duy qui nous a accueillis sous son toit, nous et nos vélos, et  a comblé nos estomacs affamés. Si les plats que tu vends au marché sont aussi bons que celui que tu nous as servi, nul doute que tu fais des heureux !

Le Perthus. Comme pour tester notre motivation, la France nous impose une ultime épreuve : la montée du col du Perthus. Nous grimpons et atteignons le sommet sans faire d’histoire. La ville est littéralement bâtie sur un col. On monte, on monte… et d’un coup on redescend. Aucune barrière à l’horizon, la frontière n’est visible que par une ribambelle de guichets vides. En roue libre, sans effort, nous passons en Espagne !

AU REVOIR FRANCE… BUENOS DIAS ESPANA !

Jean-Pierre, Monique, Marilou et Alice, merci à vous !


La famille Badou !

Ces quelques lignes retracent rapidement nos premiers jours en France et ne sont finalement qu’une introduction à ce qui vous intéresse sûrement plus : la première semaine de notre épopée espagnole, jusqu’au 12 juillet

L’arrivée en Espagne

Le Perthus a beau être au officiellement en France, l’Espagne semble s’en être officieusement approprié les lieux. Les enseignes « Tabacos – Articulos de Fumador » et les centres commerciaux « Tramuntana » se partagent la route principale. Malgré les apparences, le Perthus n’est pas en Espagne et il faut attendre La Joncquera pour voir la première vraie ville espagnole de notre voyage.

Nous sommes impressionnés par le nombre de camions qui y transitent. La ville est baignée dans un vrombissement continu. Tout un business (garages, stations de lavage, tunning, etc.) s’est d’ailleurs installé le long de la route principale pour profiter de ce marché providentiel. Mais ce n’est pas ce qui nous a le plus étonné. Quelques mètres après avoir dépassé le panneau d’entrée de la Joncquera , nos yeux tombent sur un groupe de prostituées qui attendent au bord de la route. Elles ne sont pas les seules que nous croisons en traversant la ville. Et pour compléter le tableau, la Joncquera accueillent aussi plusieurs sex-shops. La prostitution se serait-elle développée ici en réponse à ce même marché dont nous parlions peu avant ? 😉 Et depuis, nous voyons régulièrement des chaises pliantes posées le long de la route, à la merci des brûlures du soleil, parfois occupées, d’autres fois non…

Nous passons par Figueres et continuons notre route jusqu’à Roses… La mer ! Enfin, nous sommes à la mer ! Après la chaleur de cette journée sur les routes, la fraîcheur de la Méditerranée est salvatrice ! Ca y est, nous avons quitté la France, le Monde est devant nous.



De Roses à Barcelona

Sans tourner autour du pot, nous ne prenons aucun plaisir sur les routes qui longent cette partie de la Costa Brava. Nous savions la région touristique, mais n’imaginions pas qu’elle l’était à ce point : le moindre petit recoin de la côté est aménagée à des fins touristiques.

Mais soudain, entre Sant Feliu de Guixols et Lloret del Mar, nous en prenons plein les yeux. Une petite route serpente entre les montagnes d’un côté, et la mer de l’autre. Des hauts et des bas, nous grimpons et descendons, mais qu’importe l’effort tant que la vue est belle. Les voitures sont en plus trop rares pour abîmer notre plaisir. Enfin, nous découvrons la vraie beauté de la Costa Brava !

Ces 10km mis à part, les 250 km de Roses à Barcelona ne revêtent finalement que peu d’intérêt pour le cyclotouriste. Mais nous sommes peut-être durs : n’oublions pas la côte nous gratifiait d’une mer limpide chaque midi, alors que le soleil nous clouait à l’ombre sur le sable des plages.



Bienvenue Elise !

Mardi 9 juillet 2013. 7h15. Le réveil sonne, et cette fois-ci il y a une excellente raison à cette agression matinale : nous devons partir à 8h sonnantes pour aller chercher Elise à Barcelone, à la estación de Francia. Nous nous retrouvons sans problème dans le hall de la gare : bienvenue Elise !



De Barcelone à Oropesa del Mar

Avant de partir pour Oropesa del Mar, il nous faut quitter Barcelone… Et en vélo, ce n’est pas une mince affaire ! Nous mettons 2h à sortir de la ville et sommes contraints d’utiliser des routes peu recommandables en deux-roues non motorisés… Mais finalement, après ces heures de lutte éprouvantes, nous sommes récompensés en retrouvant la mer à Casteldefells. En arrivant sur la plage, on remarque tout de suite que le littoral est moins riche qu’au Nord de Barcelone. Les hôtels **** ne poussent pas ici. Tant mieux, nous pouvons bivouaquer sur la plage sans aucun souci.

Le port industriel de Barcelone, vu des hauteurs de la ville.



Notre petit campement à Casteldefells



Le lendemain, Elise attaque fort : la route longe à la fois la côte et les flancs de la montagne. Nous montons et descendons sans interruption plane, mais cela vaut 10 fois les routes que nous avons prises hier ! Nous sortons des montagnes à Sitges et continuons jusqu’à Tarragona… Nous entrons en ville et c’est le drame ! Elise perd sa pédale, la pédale de gauche pour être précis. A quelques mètres du centre-ville, Elise redevient piétonne ! Et dans notre malheur, nous avons une sacrée chance d’être en ville, surtout que les 30km d’avant étaient tout bonnement désertiques ! Nous ne tardons pas à trouver un magasin de vélo qui nous remet l’écrou perdu, et c’est gagné. Merci Elise pour ces petits coups du sort qui égayent notre route 😉

La route nous mène ensuite à Salou puis Cambrils, qui ne sont qu’une succession d’hôtels, de restaurants, de glaciers, de bars le long de la plage. Puis viennent les rizières du delta de l’Ebre. Nous passons ensuite par Vinaros, la première ville balnéaire qui nous paraît vraiment sympa. Vient ensuite la pire ville balnéaire que nous ayons vue, Peniscola : 10km de plage au summum du tourisme de masse.

Deux touristes parmi des milliers devant le château de Peniscola



Venons-en maintenant à Oropesa del Mar. Cette ville semble avoir été créée de toute pièce pour accueillir vacanciers et touristes. Des barres d’immeubles s’alignent à n’en plus finir le long de la côte. Désespérant… Comment allons-nous faire pour trouver un foyer d’accueil pour nos batteries ? Nous roulons en regardant plein d’espoir les alentours quand soudain, entre deux barres d’immeubles, un foyer nous apparaît, non seulement pour nos batteries mais aussi pour nous…

Les rencontres

Tous les soirs, nous sonnons aux portes et expliquons notre situation. Tous les soirs. Alors autant dire que notre présentation est plutôt bien rodée : « Hola, somos Franceses y estamos danda la vuelta al mundo en bicicleta eléctrica. Necesitamos cargar nuestras bicicletas cada noche. ¿Es posible cargar nuestras bicicletas en su casa? »

Nous avons fait plusieurs très belles rencontres, mais nous ne vous parlerons que de celle qui nous a le plus marqués, celle que nous avons faite dans le coin le plus improbable : Oropesa. Entre les barres d’immeubles qui règnent sur la ville, nous apercevons sur la gauche une allée bordée de chaque côté par une ligne de maisons individuelles. Tout de suite, nous tiltons. « Maison individuelle » signifie en effet que nous pouvons facilement sonner et entrer en contact avec les habitants.

Qui eut dit que nous trouvions un si bel accueil au milieu d’une telle ville ?!



Ici, même pas besoin de sonner, un vieux monsieur en chaise roulante prend le soleil. Nous nous présentons… « Ah, mais je parle un peu Français ». Il s’appelle Joan et nous amène aux propriétaires de la maison, un couple d’une cinquantaine d’année. L’homme, G’ualberto, vient du Paraguay et la femme, G’ilma, de Colombie. Ils acceptent pour les batteries et nous commençons à discuter sous le soleil couchant. Ils sont venus en Espagne pour trouver sur travail mais nous disent en riant qu’ils n’en ont pas.

Le voisin arrive sur sa bicyclette et se joint à nous, tandis que G’ilma apportent des pastèques du jardin… Du jardin ? Nous apprenons qu’ils ont un potager derrière la maison. Notre intérêt doit se lire sur notre visage car le voisin nous invite à visiter le sien. Pastèque, melon, tomates, courgette, aubergines, radis, salade, carotte… Il a de tout ou presque. Son potager est immense et il nous en montre chaque recoin. Superbe petite visite, qui nous permet de faire connaissance avec la « plante du fruit ».



Nous retournons nous asseoir avec tout le monde. G’ualberto nous propose de dormir dans une maison vide à côté de la leur. La plupart des maisons de l’allée sont en effet vides. Il nous explique qu’un géant de l’immobilier a commencé à les construire mais n’a pas fini le travail. La situation est un peu floue mais le fait est que les autres maisons n’ont que les murs. Il nous apporte ensuite des matelas. Nous n’avons pas eu un tel confort depuis longtemps !

Tout naturellement, il nous invite ensuite à manger chez eux. Grâce à Joan, qui est un pur Catalan, nous découvrons les fameux escargots à la catalane !

Une bonne partie de notre voyage est centrée autour des rencontres, et c’est finalement ce qui nous anime. C’est de cette manière que nous découvrons l’Espagne. Nous pouvons passer plusieurs jours sans trouver l’hospitalité, mais un accueil tel que celui-ci les effacent dans l’instant !

La photo de famille



Voici pour ces deux premières semaines de voyage. Rendez-vous à la fin du mois pour la suite de notre aventure espagnole !

6 comments Ajouter un comentaire

  1. bonne continuation !! et merci de bien nous raconter votre périple
    bises


  2. Super les copains,

    Bravo à vous et a Elise également. Ce tour du monde me semble bien engagé.
    Profitez en bien, surtout des rencontres, des paysages et bien évidement de la nourriture !!
    C’est très sympa de pouvoir vous suivre régulièrement et également d’avoir accès a des recettes originales pour le petit français que je suis.

    A bientôt et ne maigrissez pas trop !


  3. J’ai hate de lire votre chronique suivante, tellement j’ai l’impression de vivre votre voyage comme si j’y était.
    Bonne continuation sur la route des rencontres!


  4. on a pensé à vous car on s’imagine la chaleur en espagne. On voit que vous êtes partis et que vous avez bien roulé. Les rencontres sont toujours des moments inoubliables et vous pouvez sans doute récupérer après les efforts. A bientôt la suite …

    Muchos besos à vosotros y buen viaje. Gene et pascal


  5. Qu’importe l’effort tant que la vie est belle !
    Qu’importe le support ( ordi ! ) pourvu qu’on ait l’ivresse ! Et voui vous nous la donnez grâce à tous ces détails sur votre belle aventure que nous vivons par procuration ……..
    Bravo pour le col !
    Mille bisous à vous deux
    Marie


  6. HOLA LES TINTINS REPORTERS

    Contents d’avoir de vos nouvelles !!!!
    Bien jolis ces rencontres, elles embellissent les paysages les plus moches…. Il faut juste savoir ou regarder et ne pas s’arrêter au premier plan !!! Bonne continuation Marie et Laurent de Lauzières City!!


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