Lundi 22 Avril 2013 – De Saint-Julien-Beychevelle à Bordeaux.

Nous prenons le café avec François et Virginie. Ils nous proposent de revenir le soir-même, nous promettant une entrecôte à la bordelaise accompagnée de cèpes et arrosée d’un Léoville (nom d’un domaine de Saint Julien Beychevelle) de 2006. Nous aimerions pouvoir accepter cette belle invitation, mais nous devons arriver aujourd’hui à Bordeaux pour retrouver Arnaud, le frère de Léo, et  sa copine Anaïs. Nous le leur expliquons mais François fait innocemment sourde oreille et ne rate pas une occasion pour nous répéter :

« Eh, ce soir, c’est entrecôte bordelaise, cèpes et Léoville 2006 ! »

Cette phrase devient à la fois drôle et touchante. Un dernier instant ensemble, avant que nous ne reprenions chacun notre chemin. Eux partent travailler la vigne, nous partons vers Bordeaux. Les au-revoir sont émouvants. Nous nous crions « A bientôt ! », et peut-être l’avenir nous donnera raison.

Nous reprenons la route de la rivière. Nous traversons une multitude de villages viticoles, Cussac-Fort-Médoc et Margaux pour ne citer que les plus connus d’entre eux. Mais aucun ne nous fait revenir sur cette constatation : les haut-lieux de la viticulture en Médoc ne sont malheureusement que des villages quelconques.

Nous avons ouvert la bouteille à Saint-Estèphe, nous avons trinqué à Pauillac… à Margaux, nous n’en pouvons plus d’attendre, nous vidons nos verres !

En sortant de Margaux, nous tombons sur ce spectacle : sur ce vignoble, le désherbage se fait à l’ancienne ! C’est ce qu’on aimerait nous faire croire, mais n’est-ce pas uniquement un show destiné aux touristes ? Néanmoins, l’image est belle…

Nous quittons alors la Gironde pour longer la Garonne et, après un dernier bain de nature…

… nous arrivons à Bordeaux !

La verdure quitte peu à peu le bord des routes, remplacée par les zones industrielles de la périphérie urbaine. Nous roulons, tête dans le guidon, à travers ce paysage bétonné, jusqu’à ce que la pierre refasse enfin surface. Nous sommes alors en centre-ville, entourés de cette architecture centenaire, massive et élégante à la fois, qui donne aux villes la mesure de leur grandeur.

Sous un ciel orageux, les reflets du miroir de la place de la bourse nous inspirent…

Non loin de la place de la victoire, nous stoppons nos vélos. Arnaud est là pour nous accueillir et nous ouvre les portes de sa maison. Il est 14h30, nous avons encore toute l’après-midi devant nous. Nous en profitons pour faire un tour dans Bordeaux (à vélo bien sûr !) mais prenons aussi le temps de souffler : les journées précédentes ne nous en avaient pas laissé le temps. Nous rechargeons les batteries de nos appareil photo et caméra, vidons les cartes mémoires, et commençons à écrire le journal du voyage (nous savons notre mémoire indigne de confiance). Sans oublier l’immense plaisir de prendre une douche !

La soirée s’écoule tranquillement autour d’une bouteille de vin, pays oblige. Nous éteignons la lumière. Ce soir, nous dormons dans un lit. Demain matin, à l’instar de nos batteries, nous serons rechargés à bloc !

Nos derniers mots reviennent à Arnaud et Anaïs. Merci pour votre accueil !

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