Ride The Flavour (fr)

2̬me jour Р70 km

Mai. 1st | 3 commentaires

Dimanche 21 Avril 2013 – De Royan à Saint-Julien-Beychevelle.

Il est 8h lorsque nous émergeons de la tente. Thé au citron et gâteaux Gerblé. Le petit déjeuner est frugal mais nous aide à sortir de notre torpeur matinale. Alors que nous plions tranquillement bagages, Léo se rend compte qu’il est déjà 8h50. Nous devons encore démonter la tente, récupérer les batteries chez la dame rencontrée la veille, et avaler les 5 km qui nous séparent du port de Royan, le tout avant 9h30. Heure du départ du bac Royan-Pointe de Grave, qui nous fera traverser l’estuaire de la Gironde. Le prochain étant à 11h, nous n’avions pas du tout envie de le rater.

A 9h10, nous quittons notre lotissement d’accueil. Plus que 20 minutes. Au bout de ces 5 km se trouve notre objectif. Nous les engloutissons sans freiner à un rythme effréné. Nous octroyons même le luxe de ne pas prendre la route la plus directe. Pour faire une balade éclair le long de la mer. Nous avons le port en vue. Le bateau est à quai, mais ses portes sont-elles toujours ouvertes ?

Nos bolides. Mais avons-nous été assez rapides ?


Veloscoot au naturel

« Bonjour Monsieur, peut-on encore monté à bord ? »

– Oui. C’est 4 euros 70. »

Le calme avec lequel il nous répond est en décalage complet avec le bouillonnement intérieur qui nous a gagnés lors de notre contre-la-montre. Mais qu’importe, nous sommes à bord ! Test du sprint validé. Et comme pour embellir notre victoire, à peine avons-nous attaché nos vélos que le bac quitte le quai !


A bord du bac Royan-Pointe de Grave

Nous avons débarqué au Verdon-sur-mer, puis sommes descendu vers Talais. Route calme (sans doute le devons-nous à l’armistice dominicale) mais sans grand intérêt. Nous passons ensuite Saint-Vivien-de-Médoc et empruntons la route de la rivière jusqu’à Saint-Estèphe. D’un coup, les vignes jaillissent du sol et imposent leur omniprésence. Le Médoc est vigne. Très peu de relief, mais un paysage tout de même remarquable !

Des vignes à perte de vue…


Les vignes à perte de vue

Mais parfois les vignes s’effacent… Bonjour Mesdames !


Les vaches médocaines

En sortant des routes goudronnées, on peut se rapprocher de la Gironde et tomber sur des chemins perdus en pleine nature et boueux à souhait. Un pur bonheur avec nos vélos l’assistance électrique ! On s’embourbe, on patine, on est à l’arrêt, le poids des sacoches nous fait chavirer… mais hop ! Un coup de gâchette pour lancer l’assistance et on repart sans poser pied à terre !

Au beau milieu d’une session « chemin boueux »


Au milieu d'une session tout-terrain

A Saint-Estèphe, fameux village du Médoc viticole qui ne manque pas de charme, nous partons à la recherche d’une bouteille de vin. Mais un dimanche, alors que l’église sonne les six coups de 18h, nos chances de succès sont minces. Nous essayons la maison du vin, la maison du vin est fermée. L’heure est grave : une pénurie de vin sévit à St Estèphe. La mobilisation de nos régiments de neurones ne laisse entrevoir qu’une unique solution. Notre sauveur sera un habitant ou ne sera pas. Nous parcourons alors les ruelles du village et demandons à ceux et celles que nous croisons s’ils peuvent se séparer d’une bouteille de leur cave.

Notre bonne étoile nous mène au bout d’une impasse devant un monsieur qui s’apprête à rentrer chez lui. Nous l’appelons, il n’entend pas. Nous l’appelons fort. Encore plus fort. Et ce n’est finalement que sur le pas de la porte qu’il nous entend. Ses premiers mots, alors qu’il s’en retourne vers nous : « Ah mais ça, c’est tricher ! » en parlant de nos vélos. La batterie ne passe visiblement pas inaperçue !

Une entrée en matière comme on les aime, franche et drôle, à l’image de la superbe rencontre qui s’ensuivit ! Il nous propose un Haut-Médoc, que nous lui achetons avec plaisir, puis nous restons long moment devant chez lui, à discuter et à rire, tout simplement. Nous les quittons (lui et sa femme, qui nous a rejoint), avec une bouteille de vin, mais surtout des noms et une adresse. D’où leur enverrons-nous une carte ? Nous ne savons pas encore…


L'omniprésence de la vigne

Mais si l’on repart du commencement, pourquoi vouloir une bouteille de vin ? Pour la boire, certes, mais aussi pour prendre cette photo !


Saint-Estèphe

Une fois notre photo prise, nous quittons Saint-Estèphe et passons à Pauillac, ville dont la robe n’est malheureusement pas à la hauteur de celle de ses vins. Il nous reste néanmoins la moitié de notre bouteille, alors nous nous arrêtons pour un verre. Santé !


Pauillac

Nous continuons pour sortir de la ville, en quête d’un cadre plus boisé, et nous arrêtons finalement à Saint-Julien-Beychevelle.

Nous passons devant un superbe château, le château Pichon-Longueville.


Château Pichon-Longueville

Nous toquons à une première porte, à la sortie du village :

« Bonsoir, nous faisons du cyclotourisme en vélo électrique. Est-ce que ce serait possible de recharger les batteries de nos vélos chez vous ce soir ?

– Ecoutez, oui bien sûr, faites le tour ! »

Alors que nous mettons les batteries à charger, François nous demande où nous allons dormir. Nous lui expliquons que nous nous baladerons dans les environs à la recherche d’un terrain à peu près plat et que nous y installerons la tente.

« Ou sinon, vous pouvez monter votre tente dans le jardin », nous répond-il.

Nous acceptons avec plaisir et sortons notre tente. Notre bonne étoile ne nous a pas quittés et nous a guidés vers un havre de gentillesse. Alors que nous finissons de nous installer, François revient nous voir et nous commençons spontanément à discuter.

« Venez, on continuera notre conversation à l’intérieur. On sera plus à l’aise. »

Nous acceptons avec plaisir et suivons François à l’intérieur. Nous rencontrons sa femme, Virginie, qui nous propose avec le même naturel :

« Qu’est-ce que vous buvez ? Je vous sers un verre ? »

Nous acceptions avec plaisir et admirons ce couple qui nous comble par leur générosité. Sans faux-semblants, nous conversons comme si nous nous connaissions depuis des années. Le vin emplit nos verres dès que la marée basse approche, prolongeant ainsi cette soirée à la limite du mystique. Ce n’est qu’à 23h que nous prenons congé, ivres d’un si bel accueil.

Merci François et Virginie ! Nous chérirons encore longtemps le souvenir de cette soirée.


Merci François et Virginie !

******************

A suivre …


Day two

3 comments Ajouter un comentaire

  1. Nice ! Ça à l’air vraiment sympas la région. Sur ce je vais me déboucher un petit haut-médoc 🙂

    Bonne continuation !


  2. C est encore plus palpitant que plus « belle la vie « que je ne regarde pas!!! Par contre je ne manquerai pas votre prochain épisode . Belle écriture !


  3. Les belles robes c’est pas commode pour pédaler !!!!!!! ATTENTION !
    Hi hi ! Bravo pour le sprint !
    Et à bientôt pour de nouvelles aventures ……….


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